L'obligation alimentaire
Les parents ont une obligation alimentaire à l'égard de leur enfant, comme le prévoit l'article 203, paragraphe 1 de l'ancien code civil. Il s'agit d'un devoir unilatéral par lequel les parents doivent pourvoir à l'entretien, à la santé, au logement, à la surveillance, à l'éducation, au développement et à l'instruction de leurs enfants.
Les parents doivent d'une part répondre aux besoins matériels, mais aussi veiller à ce que leur enfant devienne un adulte indépendant capable de s'intégrer dans la société. L'obligation alimentaire ne se limite donc pas au matériel. Les règles de l'obligation alimentaire générale restent d'application si rien de spécifique n'est réglementé.
Les enfants ont droit au même niveau de vie que celui de leurs parents. Les parents doivent donc s'assurer du niveau de vie de leurs enfants et être en mesure de le payer. Ainsi, ils n'ont pas le droit d'assurer le nécessaire, sauf si leurs revenus ne le permettent plus. L'enfant ne peut pas non plus prétendre à un certain niveau de vie. Il ne peut donc pas exiger un niveau de vie plus élevé que celui que les parents peuvent payer.
Obligation alimentaire à remplir en nature ou par une contribution ?
L'obligation alimentaire est exécutée principalement en nature lorsque les parents vivent avec l'enfant. Si les parents vivent séparément, chaque parent contribue en nature chaque fois que l'enfant réside avec lui.
Si un parent ne s'acquitte pas volontairement de son obligation alimentaire, celle-ci sera nécessairement réduite à l'aspect purement matériel, c'est-à-dire au paiement d'une contribution alimentaire et à la couverture des dépenses extraordinaires de l'enfant.
Les parents sont responsables de la maintenance
Chaque parent légal a un devoir de maintenance. Le fait que les parents vivent ensemble ou non ne joue aucun rôle. Le mode d'établissement de la filiation n'a pas non plus d'incidence sur cette obligation. En outre, l'obligation alimentaire ne dépend pas non plus de l'autorité parentale. Cela signifie que si l'un des parents exerce l'autorité parentale exclusive, l'autre parent reste tenu par son obligation alimentaire.
Comme il s'agit d'une obligation parentale, cette obligation alimentaire ne repose pas sur les grands-parents et le tuteur. Toutefois, les grands-parents ont une certaine obligation alimentaire envers leurs petits-enfants, mais elle est différente.
Qu'en est-il du beau-parent et du partenaire cohabitant légalement du parent ?
En principe, il n'y a pas d'obligation alimentaire pour le(s) beau(x) parent(s) ou le partenaire cohabitant légal du parent.
Cependant, dans certains cas, le beau-parent devra contribuer à l'obligation alimentaire. Lorsque le beau-parent est marié à l'un des parents, il doit contribuer aux dépenses du mariage. Cela inclut les frais liés aux enfants non communs.
Il en va de même pour la personne qui cohabite légalement avec l'un des parents. Dans ces cas, le cohabitant légal contribuera indirectement à l'obligation alimentaire de l'enfant.
Dans les mêmes cas, une obligation alimentaire directe naîtra si le conjoint/cohabitant légal (= le parent de l'enfant) décède. Toutefois, cette obligation alimentaire est limitée à ce que le partenaire survivant a obtenu de l'héritage, d'une donation, d'un contrat de propriété ou du contrat de mariage (art. 203, §3 ancien Code civil).
L'obligation alimentaire du beau-parent et du cohabitant légal s'éteint si l'enfant est indigne d'hériter.
Les enfants qui manquent de respect à l'égard de leurs parents ont toujours droit à une contribution alimentaire. Certaines jurisprudences ont considéré que le non-respect flagrant du devoir de respect par l'enfant avait pour effet que les parents n'étaient plus liés par l'obligation alimentaire, mais la Cour de Cassation a rejeté ce point de vue. Le devoir de respecter les parents n'est qu'une obligation morale.
Qu'en est-il du prétendu géniteur ?
Bien qu'aucun lien de filiation n'ait été établi entre l'enfant et son géniteur, la loi autorise une demande d'aliments à l'encontre du géniteur. Le géniteur présumé de l'enfant est tenu à cette obligation alimentaire au même titre que le parent, si la demande d'aliments est acceptée. Toutefois, le géniteur ne supportera que l'obligation alimentaire matérielle. Il devra s'en acquitter en versant une contribution alimentaire.
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