Cinq façons de mettre fin à la cohabitation légale
La fin de la cohabitation légale intervient dans cinq situations différentes :
1. Le mariage de l'un des cohabitants légaux
En vertu de l'article 1476, §2, 1er alinéa de l'ancien Code Civil, la cohabitation légale prend automatiquement fin si l'un des partenaires se marie. Cela vaut également pour les cohabitants légaux qui se marient entre eux !
2. Décès de l'un des cohabitants légaux
L'article 1476, §2, 1er alinéa de l'ancien Code Civil prévoit également que la cohabitation légale prend fin de plein droit en cas de décès de l'un des partenaires.
En outre, la cohabitation légale prend également fin lorsqu'il y a un acte d'absence de l'un des cohabitants légaux. En vertu de l'article 121, §2 de l'ancien code civil, le jugement de déclaration d'absence de l'un des partenaires produit tous les effets d'un décès à compter de la date d'établissement de l'acte d'absence. Celui-ci met donc également fin à la cohabitation légale.
3. La fin de la cohabitation légale suite à une déclaration conjointe
Conformément à l'article 1476, §2, 2ème alinéa ancien Code civil, la cohabitation légale peut prendre fin par le dépôt d'une déclaration conjointe des deux partenaires auprès de l'officier de l'état civil. La déclaration doit contenir les éléments suivants : date de la déclaration, lieu de résidence des deux parties, signature des deux parties, mention de la volonté de mettre fin à la cohabitation légale, nom et prénom des deux parties, lieu de naissance des deux parties. Ainsi, ce mode de rupture ne nécessite pas l'intervention du tribunal, contrairement à la rupture du mariage.
4. La fin de la cohabitation légale à la suite d'une déclaration unilatérale
Conformément à l'article 1476, §2, 2ème alinéa ancien Code civil, on peut également mettre fin à la cohabitation légale en faisant une déclaration unilatérale auprès de l'officier de l'état civil. La déclaration écrite est remise à l'officier de l'état civil de la commune du partenaire qui fait la déclaration. La déclaration doit contenir les éléments suivants : date de la déclaration, lieu de résidence des deux parties, signature de la personne qui demande la résiliation unilatérale, indication de la volonté de mettre fin à la cohabitation légale, nom et prénom des deux parties, lieu de naissance des deux parties. L'officier de l'état civil doit signifier cette déclaration à l'autre partenaire dans les huit jours. L'un ou l'autre des partenaires peut demander la résiliation unilatéralement à tout moment. Les frais liés à la résiliation sont à la charge du partenaire qui fait la déclaration unilatérale.
5. Annulation de la cohabitation légale
La cohabitation légale peut être annulée. Cela est possible s'il n'y a pas eu de consentement valable, et donc s'il y a des défauts volontaires.
La cohabitation peut également être annulée s'il existe un simulacre de cohabitation légale. C'est le cas lorsque l'une des deux parties a conclu la cohabitation dans le seul but d'obtenir un avantage en matière de séjour.
Quelles sont les conséquences de la rupture de la cohabitation légale ?
La fin de la cohabitation légale signifie qu'elle est dissoute. Le moment où la fin prend effet dépend du mode de rupture.
En cas de décès, la cohabitation est dissoute le jour du décès de l'un des partenaires.
En cas de mariage de l'un ou des deux partenaires, il est dissous le jour du mariage.
En cas de déclaration unilatérale ou conjointe de rupture, elle est dissoute le jour où l'officier de l'état civil fait état de la déclaration dans les registres de la population.
La loi ne prévoit pas de contribution alimentaire pour les cohabitants légaux. Toutefois, une convention de cohabitation permet d'organiser certaines choses en vue d'une éventuelle pension alimentaire temporaire en cas de cessation de la cohabitation.
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