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13/11/2024
16/06/2017

Depuis quand le divorce est-il une affaire de chacun pour soi ?

A partir de quand commence la liquidation-division de la communauté de biens matrimoniale ?

Si les époux sont mariés sous le régime légal - en pratique, la grande majorité - tous les revenus perçus à partir de la date du mariage sont communs.  Cela vaut tant pour les revenus professionnels (par exemple, les salaires et les allocations de chômage) que pour les revenus des biens propres (par exemple, les loyers de son propre logement).

Les biens acquis après le mariage (par exemple la maison familiale) sont aussi généralement communs. Il en va de même pour les dettes qui y sont liées.

En d'autres termes, il se crée une communauté de biens matrimoniale qui, en cas de divorce, doit être liquidée et partagée entre les parties en instance de divorce.

Le point de départ de la liquidation-partage est en principe le moment où le divorce est demandé.  Il s'agit de la date de l'assignation en divorce ou de la date d'introduction de la demande en divorce.  A partir de là, c'est chacun pour soi... à condition qu'ensuite, le divorce soit effectivement prononcé. 

Pourquoi ce moment ? Parce que l'on suppose qu'à partir du dépôt de la requête en divorce, la solidarité entre les époux a cessé.

Que se passe-t-il si les parties vivent séparées de fait depuis longtemps avant d'entamer une procédure de divorce ?

Dans la pratique, il arrive fréquemment que les parties vivent séparées de facto l'une de l'autre depuis un certain temps avant d'entamer une procédure de divorce.

Par exemple : un couple se marie le 10 janvier 2000 et, à partir du 10 octobre 2005, les époux vivent séparément. Après dix ans de séparation de fait, le 10.10.2015, le mari demande le divorce.

Qu'advient-il alors des biens acquis entre le 10.10.2005 et le 10.10.2015 ou des dettes contractées pendant cette période ?  Sont-elles de toute façon communes ? 

Article 1278, alinéa 4, du Code Judiciaire

Dans le cas d'un divorce de fait prolongé, où la solidarité entre les époux a effectivement disparu depuis longtemps, cet article de loi prévoit une exception :

« Le juge aux affaires familiales peut, à la demande de l'un des époux, s'il l'estime équitable en raison de circonstances exceptionnelles propres au cas d'espèce, décider dans le jugement prononçant le divorce que certains biens acquis ou certaines dettes contractées depuis le temps où les époux vivaient séparés de fait ne seront pas pris en compte dans la liquidation de la communauté. Les parties peuvent également introduire cette demande au cours de la liquidation de la communauté. »

Art. 1278, alinéa 4 Code Judiciaire

En vertu de cet article, le tribunal peut décider de ne pas tenir compte de certains biens acquis ou de certaines dettes contractées à partir de la séparation de fait (dans notre exemple, à partir du 10.10.2005). En d'autres termes, ces biens ou dettes sont exclus du partage de la liquidation.

Conditions ?

Pour avancer la date du début du partage de la liquidation, les conditions suivantes doivent être cumulativement remplies :

1.  Ces actifs/dettes doivent avoir été acquis ou contractés depuis le divorce de fait ;

Donc, dans notre exemple, après le 10.10.2005.

2.  Il doit y avoir des circonstances exceptionnelles ;

Peu probable : l'achat d'un bien immobilier et la souscription d'un emprunt (avant le divorce de fait), mais dont les conséquences se sont poursuivies même après le divorce de fait. 

Peuvent être acceptées : une séparation de fait de dix ans, l'établissement d'un rapport d'inventaire notarié, l'ouverture d'une procédure EOT (qui n'a pas été poursuivie par la suite), etc.

3.  Il faut identifier les actifs/dettes spécifiques sur lesquels porte la demande ; 

Par exemple, le paiement par l'un des conjoints de dettes communes n'est pas accepté. 

Sont susceptibles d'être acceptés comme biens acquis : une prime exceptionnellement élevée de l'employeur, de nouveaux biens spécifiques achetés, etc.

Sont susceptibles d'être acceptées comme des dettes : souscription d'un nouveau crédit, retraits ponctuels d'argent sur un compte commun, etc. 

4.  La créance doit être juste/raisonnable.

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